Michel J. CUNY
Quand le capital se joue du travail
Chronique d’un désastre permanent
(essai)

Livre papier
477 pages, 31 euros (29 + 2 de participation aux frais d’envoi)

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Face à un conflit qui, dès 1913, se présentait comme inéluctable, et face aux conséquences économiques qu’il ne manquerait pas d’avoir sur les grands équilibres de la finance internationale, la question s’est posée, pour les Etats-Unis, d’adapter leur système bancaire au nouveau rôle qu’ils allaient pouvoir tenir, en particulier relativement à ce maître du monde qu’était le réseau financier britannique…

Voici ce que l’historien Georges-Henri Soutou rapporte des contacts pris par le banquier Warburg, chargé de définir les statuts de la future Federal Reserve :
« Il sollicita (…) les avis du grand financier germano-anglais Sir Ernest Cassel, de Helfrich (Deutsche Bank), du baron de Neuflize, d’Emile Ullmann (Comptoir national d’escompte), à Paris, d’Edouard Noetzlin (Paribas), de Kundert, président de la Banque nationale suisse, de Joel (Banca Commerciale de Milan), de son frère Max Warburg, du banquier londonien Samuel Montagu, de Rosselli (Crédit Lyonnais), de Lord Revelstoke (Baring Brothers). »

Voilà donc comment, par-delà les frontières et des gouvernements qui vont faire s’affronter les peuples pour des millions de morts et des dizaines de millions de blessés, la finance internationale – c’est-à-dire la console de commande des richesses économiques représentatives de la propriété privée des moyens de production et d’échange accumulés au fur et à mesure de l’histoire de l’humanité – s’organise.

Mais dans le détail même de l’organisation minutieuse des structures de travail, elle va beaucoup plus loin…