Michel J. CUNY
Les samedis de mai
(roman)
Livre électronique
92 pages, 6 euros (5 + 1 de mise à disposition)
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Le français tel qu’on le parle est très différent du français tel qu’on l’écrit. Rendre compte du premier en utilisant le second, mais en conservant malgré tout un maximum d’éléments vocaux qui ne se retrouvent habituellement pas au sein même de l’écrit, c’est se placer dans un contexte humain plus flottant que celui auquel nous ont d’ordinaire habitués les livres…
Peut-être la déstabilisation momentanément introduite dans la société française par les événements dits de mai 68, et plus particulièrement en ce qui concerne ce que le monde ouvrier a pu en ressentir, et pour peu qu’il faille oser parler, pour lui également, de « libération de la parole », était-elle une occasion bien choisie de faire résonner cette parole vive – intérieure autant qu’extérieure – d’un ouvrier de vingt ans vivant dans une province lointaine au beau milieu de la vague qui lui parvenait des directs radiophoniques, des slogans, des discours officiels, et de cette vie souterraine qui s’apprêtait, dès le premier virage, à reprendre le dessus sur chacune de ces trajectoires humaines qui pouvaient croire s’en être quelque peu débarrassées.